SPO-PLASTIC

Les déchets plastiques sont l’une des plus grandes menaces auxquelles nos océans sont confrontés. On prévoit que leur quantité devrait décupler dans l’environnement marin d’ici 2025.

Les micro-plastiques constituent une fraction « invisible » de cette pollution, mais ils deviennent de plus en plus abondants et entrent dans la chaîne alimentaire avec des conséquences inconnues sur la vie marine et la santé humaine. Un autre aspect « invisible » de cette pollution est que les plastiques, au contact de l’eau, peuvent libérer des composés chimiques, notamment des composés organiques, susceptibles d’interférer avec les cycles biogéochimiques naturels des organismes et leur microbiote.

Les éponges filtrent de grandes quantités d’eau de mer, d’où elles extraient le plancton nourricier et transforment les microparticules et les composés chimiques dissous de diverses manières. En transformant le carbone organique dissous (DOC), les éponges et leurs micro-organismes associés le convertissent en énergie « comestible » pour d’autres organismes.

Comprendre et quantifier cette fonction « d’engrais » des éponges est l’un des sujets de recherche pertinents sur lequel Spo-Plastic entend contribuer en abordant deux objectifs principaux. Premièrement, déterminer la capacité des éponges à traiter le DOC lessivé des micro-plastiques et à identifier les modifications potentielles au sein des communautés de micro-organismes. Deuxièmement, concevoir une méthode in situ pour quantifier la capacité des éponges à extraire les micro-plastiques de la colonne d’eau. Préserver ces communautés d’éponges et les services qu’elles offrent, constitue une solution naturelle et abordable, contrastant avec les coûts importants des stratégies biotechnologiques d’élimination ou de réduction de la pollution plastique.