3D-4-SEAC

Une large majorité des espèces côtières de Méditerranée dépend ou vit au sein d’habitats-clés tels que les herbiers de posidonie ou les récifs coralligènes, particulièrement vulnérables aux pressions anthropiques littorales et au changement climatique.

Le projet utilise la photogrammétrie à haute résolution, une technique d’imagerie innovante pour les cartographier et reconstituer des modèles 3D photoréalistes. Ces derniers permettent d’en suivre les évolutions morphologiques et estimer les dynamiques d’abondance et de taille des organismes fixés.

Les modèles obtenus pourront être exploités pour des études environnementales, mais également pour la sensibilisation du grand public lors de “plongées virtuelles”.

Certains écosystèmes côtiers sont d’une importance écologique remarquable car ils hébergent une vaste diversité d’espèces pour tout ou partie de leur existence. Ils sont pourtant aujourd’hui sous la pression directe des activités humaines littorales et du changement climatique. En mer Méditerranée, ces habitats-clés comprennent notamment les herbiers de posidonie, mais aussi l’habitat coralligène et les massifs d’hermelles. Ces structures sous-marines biogéniques sont le résultat d’activités de construction et destruction simultanées par des organismes très divers. Le suivi des dynamiques de volume et de morphologie de ces récifs est donc un puissant indicateur de l’état des communautés vivantes qui les constituent.

La photogrammétrie ‘structure-from-motion’ -à la différence des relevés classiques- est une technique d’imagerie rapide, non-invasive et non-biaisée, qui permet de cartographier efficacement les reliefs de ces habitats. A la manière de nos 2 yeux, les prises de vue par 2 caméras synchronisées permettent de reconstituer, après traitement informatique des images stéréoscopiques, un modèle 3D à haute résolution des habitats parcourus par le plongeur.

Le projet “3D-4-SEAC” (3D for SEA Conservation) s’intéresse aux habitats-clés de la côte du Latium et de l’archipel toscan en Italie. Il permettra de mieux comprendre les interactions entre la topologie des sites et les communautés biologiques qui s’y développent, et leurs fines évolutions; données précieuses pour une éventuelle protection spécifique de ces zones. Par ailleurs, les visualisations issues des modèles 3D pourront s’inscrire comme outil transversal pour de nombreuses thématiques de recherche, mais aussi comme vecteur de sensibilisation du grand public lors de “plongées virtuelles” en vidéo.