La Conférence des Nations Unies à Lisbonne – quelles mesures pour préserver l’océan ?
La semaine dernière, du 27 juin au 1er juillet 2022, se tenait la Conférence des Nations Unies sur l’océan, à Lisbonne. Un événement crucial pour l’océan, co-organisé par les pays du Kenya et du Portugal.
Pendant 5 jours, plus de 6.000 participants, dont 24 chefs d’État et de gouvernement, et plus de 2.000 représentants de la société civile ont assisté à cette Conférence, et ont plaidé pour des actions urgentes et concrètes pour faire face à la crise de l’océan.
Clément Pourtal, chef de projet événementiel chez Pure Ocean, s’est rendu à Lisbonne pour participer à de nombreuses conférences afin de parler des actions Pure Ocean et d’échanger et débattre avec d’autres grands amoureux et défenseurs de l’océan.
Les sujets comme l’érosion côtière, l’élévation du niveau de la mer, le réchauffement et l’acidification des eaux, la pollution marine, la surexploitation des stocks de poissons, la diminution de la biodiversité marine ou encore l’exploitation minière du fond de l’océan étaient au cœur des échanges.
Lors de la conférence, plus de 100 États membres se sont engagés volontairement à préserver ou à protéger au moins 30% de l’océan mondial dans des aires marines protégées et d’autres mesures efficaces de préservation par zone, d’ici à 2030.
Voici d’autres engagements pris par les différents gouvernements présents sur place :
- Protéger 30%, ou même davantage, des zones maritimes nationales d’ici à 203
- Atteindre la neutralité carbone d’ici 204
- Réduire la pollution plastique
- Augmenter l’utilisation des énergies renouvelables
- Allouer des milliards de dollars à la recherche sur l’acidification des océans, aux projets de résilience climatique et au suivi, au contrôle et à la surveillance.
L’objectif de cette Conférence était de trouver des solutions pour tenter d’inverser la tendance face au déclin de la santé de l’océan, ses conséquences sur la planète et le bien-être des populations qui en dépendent.
Concrètement, voici les actions qui ont été décidées et qui vont être mises en place :
- Le défi Protecting Our Planet va investir au moins 1 milliard de dollars américains pour soutenir la création, l’expansion et la gestion des aires marines protégées d’ici 2030.
- La Banque européenne d’investissement va accorder 150 millions d’euros supplémentaires à toute la région des Caraïbes dans le cadre de l’initiative Clean Oceans pour améliorer la résilience climatique, la gestion de l’eau et la gestion des déchets solides.
- Le Portugal s’est engagé à faire en sorte que 100 % de la zone marine sous souveraineté ou juridiction portugaise soit évaluée comme étant en bon état environnemental et à classer 30 % des zones marines nationales d’ici 2030.
- Le Kenya élabore actuellement un plan stratégique national pour l’économie bleue, inclusif et multipartite. Le Kenya s’est également engagé à élaborer un plan d’action national sur les déchets plastiques marins d’origine marine.
- L’Inde s’est engagée dans une campagne Coastal Clean Seas et va travailler à l’interdiction des plastiques à usage unique.
Lors de cette Conférence, il a également été mentionné le fait que la science devait davantage être soutenue. En effet, afin d’aider les décideurs à prendre des décisions efficaces pour préserver l’océan, il est nécessaire d’accroître les connaissances globales sur l’océan, et donc de soutenir la recherche océanique.