La mission de Pure Ocean est de soutenir la recherche scientifique au service de la protection de l’Océan.
Notre comité scientifique, présidé par Françoise Gaill étudie des centaines de dossiers venus du Monde entier et sélectionne des programmes de recherche océaniques innovants, répondant aux grands enjeux environnementaux actuels et futurs.
4 projets ont été sélectionnés pour recevoir un financement en 2021, les voici en résumé :
1. Protection du trésor caché de la Mer Égée : les récifs coralligènes
La Méditerranée abrite un trésor peu connu du grand public : les récifs coralligènes, qui se développent à faible luminosité jusqu’à 250 m de profondeur. Pourtant parmi les habitats les plus complexes et les plus riches en biodiversité de la Méditerranée, ils sont sous-étudiés et encore très peu protégés. Ce projet vise à développer une méthode d’étude adaptée aux petits navires de recherche pour mieux connaître et préserver ces habitats fragiles en Mer Égée, notamment en faisant appliquer l’interdiction de chalutage sur ces sites.
2. Fixation du diazote dans l’Océan Indien selon les saisons de mousson
L’azote est un élément indispensable à tous les êtres vivants. Dans l’océan, les micro-organismes appelés diazotrophes transforment l’azote atmosphérique dissous dans l’eau (diazote, N2) en une forme utilisable par les plantes et animaux marins : on parle alors de “fixation” de l’azote, un processus clé qui alimente toutes les chaînes alimentaires marines et permet la captation de CO2 par l’océan. Ce projet vise à étudier ce phénomène naturel en fonction des saisons de mousson dans l’Océan Indien, le bassin océanique se réchauffant le plus vite au monde. Les chercheurs espèrent également découvrir de nouvelles espèces de diazotrophes propres à cette région.
3. Comprendre comment les microplastiques affectent la santé de la faune sauvage
Les microplastiques (< 5 mm) sont un véritable fléau pour la faune sauvage, qu’elle soit terrestre ou marine. Ces minuscules fragments pénètrent dans les organes, s’accumulent dans les tissus et peuvent même entrer dans les cellules. Adoptant une approche transdisciplinaire inédite, le projet MicroPOW étudie les conséquences biologiques de cette exposition aux microplastiques, de l’échelle cellulaire à celle de l’organisme. Des puffins de l’île Lord Howe (Australie) seront examinés comme espèces-modèles et comparés selon leur niveau d’ingestion de microplastiques, avec des résultats extrapolables à l’homme.
4.Une bouée d’amarrage biomimétique pour préserver la biodiversité
Les bouées d’amarrage classiques impactent les fonds marins : en Méditerranée, elles contribuent à dégrader les précieux herbiers de Posidonie. Le projet #FRF a pour but de développer une bouée de subsurface biomimétique, éco-conçue et durable. Inspirée d’une éponge de mer, les multiples surfaces d’accroche de cette bouée-récif flottant entre deux eaux fourniraient un refuge idéal pour diverses espèces locales. Utilisant un matériau biogénique imprimé en 3D et avec un faible impact carbone, ce concept pourrait être facilement répliqué dans le monde entier.
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